USHUAIA (SUITE et FIN…)

   Jeudi 22 :   Il pleut, il fait froid… nous partons 2 jours pour le parc national de la terre de feu. Voilà! nous sommes au bout de la route 3 (de Buènos-Aires à ce bout du monde 3078 Kms) ah? mais comment se fait-il que le buffle blanc nous indique 6000kms depuis le début du deuxième tour? çà c’est à force de tourner en rond pour trouver des bivouacs!  Pour atteindre notre objectif il ne reste plus que 17.848 Kms (si nous “montons” par la route la plus directe  ce qui, bien entendu, n’est pas au programme! on multiplie par 5 ou 6)!

                    

   Entre deux averses et plusieurs rafales de vent glacial nous faisons quelques balades à pieds dans la baie de Lapataia, au lac vert, lac noir, lac Roca…avec un retour au Land au pas de course pour se faire un thé et des petits gâteaux…

                       

                         

…on n’a pas vu de castors mais on a pu admirer leur savoir-faire!

 

   Bivouac de charme au bord du rio Ovendo…

   …balade pour les uns…

                           

      …corvée pour les autres!

 

   Vendredi 23 : Oh! le bivouac….génial…merveilleux! il fait froid mais c’est tout. Ah! oui il pleut aussi et il fait du vent mais bon….on se dit que c’est l’été et que peut-être ici c’est normal! On reprend la suite des balades dans le parc, on papote ici et on papote là! Il faut penser à s’installer au camping puis faire des courses, internet etc…alors on repart. 

   Mais c’est quoi tout ce monde au camping? y’en a partout… des Français, des Belges, des Suisses, des Allemands mais aussi une Italienne sans oublier les routards, les cyclistes, les motards…Pa’d panique on a réservé depuis 3 jours et même que c’est l’emplacement 6.

   Nous sommes accueillis par… (houla! j’en ai oublié son prénom!) qui arrive détendu, souriant, calme et nous invite à nous installer sur le parking.

    - Pardon? mais non…nous avons réservé un emplacement!

    - Oui il le sait mais il n’y a plus de place….

    -????? plus de place? mais le 6 alors?

    - Toujours souriant , désolé vraiment!  mais il est pris.

    - Comment peut-il garder le sourire ce n’est vraiment pas drôle! mais alors on fait quoi?

    - Le parking c’est vraiment bien…dit-il!

    - Le chef land dit “Non!”

    - Bon! il nous emmène vers un autre emplacement et nous dit (vraiment heureux) là c’est magnifique!

    - Ah! oui mais nous n’avons pas 1 mètre de hauteur de cales  pour mettre le Land à l’horizontale…

   On décide de partir réfléchir ailleurs….D’abord lire nos mails. Nos copains Belges, Michèle et Loup, qui étaient coincés au Chili par une grosse panne sur leur camping-car ont loué une voiture et nous attendent dans leur cabana pour boire l’apéro! On y va…l’apéro c’est une bonne idée! Après l’apéro c’est une “expé super mercado” pour les courses du réveillon… Nous ferons une daube à la façon “voyageur”. La soirée s’est prolongée autour d’un rosé et des pizzas et nous irons faire dodo sur un parking!

   Comme la nuit porte conseil…à 9h nous repartons au camping pour le cas ou! mais non! rien de nouveau depuis hier. Cette fois c’est Fernando, le patron, qui vient nous expliquer qu’ils sont débordés par l’arrivée massive de Français…L’année dernière était tranquille mais cette année ils ne savent pas pourquoi les Français arrivent les uns après les autres et qu’il est difficile pour eux d’organiser tout çà! Et ben! mais ils vont où tout ces Français? Très bien! nous nous faufilons entre 2 mastodontes Allemands en attendant mieux!

                       

   La daube a mariné toute la nuit, il faut la faire cuire! Oh!la!la! que d’émotions…je suis chargée de la préparer! Nous allons réveillonner tous ensemble et chaque famille prépare un plat froid ou chaud.

                              

   On ne dirait pas à voir la photo…mais elle a mijoté en cocotte sur le poêle à bois qui n’est pas à bois mais à gaz et dans une cocotte minute qui n’est pas minute mais cocotte!! On attend le résultat mais oh! que ça sent bon…

   SAMEDI 24 : Voilà! c’est l’heure….Fernando et sa famille nous ont préparé un succulent vin chaud (aussi bon et aussi chaud que celui de Valloire) puis ce sont les toasts des uns, les salades, les tartes, les quiches des autres puis le poisson, la côte de boeuf, la daube (dont par humilité…je ne parlerai pas des félicitations et autres….) faut bien rigoler!! non…mais oui elle était excellente cette daube… d’ailleurs le lendemain Thomas et Olivier ont eu envie de la terminer mais comme Thomas est arrivé le premier…Olivier à un peu râlé! ben oui! c’est la vie!

                            

   Il y avait plein plein tout plein d’enfants….c’était beau mais les grands ont mangé seuls plus tard alors que les petits allaient se coucher pour laisser la voie libre au Père Noël.

   Un Noël un peu spécial, loin de notre foyer, une expérience pas si facile…même si nous l’avons choisie mais enrichissante grâce à ces belles rencontres, ces magnifiques moments de partages avec…vous allez voir…

   “les GEONAUTES, les CHAMACO, les RAT Y LOUP, les ALLEZ5, les ENESPADRILLES, les CAGOUILLES, les PEZERON-PRALAS, les PIERART-en-VADROUILLE, JULIANA”.  Houla! si 'j’ai oublié quelqu’un…ma daube ne suffira pas à me faire pardonner! ah! oh! mais oui eux…je les ai oubliés….les DUDULAND! et puis tous les autres avec ou sans site ou blog.

   Une bien jolie soirée!

   Une journée de Noël que nous avons décidé de passer tous les deux en tête à tête. Comme nous avions envie d’un repas “léger” nous nous sommes faits une raclette!!! Et si on boit un thé en même temps que le vin blanc…c’est parfait!

   Nous sommes à USHUAIA depuis une semaine. Nous avons adoré la terre de feu et ses paysages magnifiques. Nous avons aimé cette petite ville, ses maisons en bois, son port pas très joli mais les montagnes qui l’entourent et la présence du canal de Beagle lui confèrent un charme particulier. Nous avons aimé flâner dans ses rues, regarder les gens s’affairaient pour les dernières courses, les embouteillages dès 16h. Nous n’avons pas détesté avoir chaud, puis froid, puis de nouveau chaud et encore froid, froid et froid, courir après un taxi, faire la queue encore et encore au supermercado!!

   Tout est si beau et nous avons tellement de chance de vivre des moments si précieux…..mais…..c’est aussi et surtout parce que nous avons eu le courage de franchir le pas et…de partir vivre notre rêve!

Lundi 26 : Au revoir magnifique Terre de Feu, nous ne pourrons jamais t’oublier!

    Notre buffle blanc nous attend, en pleine forme, pour vivre la suite de nos aventures. Mais avant, un petit arrêt s’impose à la boulangerie-resto-pâtisserie, dont le chef est Français, pour acheter un pain aux olives, des bugnes (mais oui!) un vrai délice! Je suis tombée en amour pour une petite carafe blanche à tête de pingouin (mais oui elle est très jolie mais non ce n’est pas kitch du tout!).

    Cette fois nous partons pour l’Estancia HARBERTON, la piste est splendide. Petit arrêt dans un village de pêcheurs pour acheter du crabe. En face on peut apercevoir Port William, ville Chilienne la plus australe de la planète.

                       

    Alors là! un régal ce soir avec 250g de chair de crabe chacun pas mal non? il manque juste la mayo mais pas grave on a encore du dulce de leche! Vous voyez que la vie de voyageur n’est pas si facile…

   Depuis notre entrée en Patagonie, nous vous parlons du vent incessant. Et bien voilà, alors qu’il n’y a pas de vent aujourd’hui, l’empreinte qu’il laisse sur la nature est incroyable et rend le paysage extraordinaire.

Mardi 27 : Nous sommes en route pour passer de nouveau au Chili, prendre le bateau pour franchir le détroit de Magellan et quitter la Terre de Feu.