SUR LA ROUTE DE COCHABAMBA…

 C’est donc samedi 4 mai que nous nous sauvons après notre G2 en direction de COCHABAMBA.

   Le temps est toujours grognon mais les premiers kilomètres se font sur une route à peu près correcte et confortable.

   Très vite, cette route “confortable” se transforme en une piste moyenne à mauvaise, surtout à cause de l’humidité ambiante. Nous profitons quelques heures du paysage splendide mais soudain nous sommes surpris par un brouillard d’une telle densité que nous n’avons plus aucune visibilité. Pendant un moment nous roulons à l’allure d’une tortue puis finalement nous décidons de rebrousser chemin et d’essayer de trouver un endroit plus serein pour y passer le reste de l’après-midi mais surtout la nuit. Nous nous arrêtons au bord d’un village fait de quelques maisons et une mamita qui passait par là, accepte volontiers que nous nous y installions.

        

  Nuit froide et ventée à 3000, mais nous avons dormi au calme.

   Nous reprenons la route et ce sera très souvent que nous constaterons que nous avons eu raison de prendre la décision de ne pas poursuivre la veille. Certains passages sont “sensibles”…

       

   Nous allons rouler longtemps par tous les temps, le soleil parfois se montre, mais le plus souvent nous serons dans les nuages. Le paysage se transforme après avoir passé un col à 3500 pour rejoindre une région plus sèche par une piste toute aussi acrobatique.

                              

   Au détour du chemin nous apercevons une famille Bolivienne à pieds. Un couple de grands-parents, une jeune maman qui porte dans le dos sa fillette de 4 ans endormie, blottie dans une sorte de grand fichu traditionnel qui sert à tout, noué sur le thorax. Nous sommes au milieu de nulle part à plus de 3000m mais d’où viennent-ils et où vont-ils? Nous leur proposons de faire un bout de chemin tous ensemble ce qu’ils acceptent sans se faire prier (surtout la maman…). Nous les laisserons une dizaine de kilomètres plus loin à une foire paysanne. La jeune maman s’approche de moi et me murmure à l’oreille “que Dieu te bénisse” pendant qu’Alain reçoit la bénédiction du grand-père. Nous aurions aimé les photographier tant ils étaient beaux et souriants, vêtus de leurs habits traditionnels ; mais nous les sentions très pudiques et nous avons préféré respecter cela.

   Dès la sortie de cette piste infernale nous avons trouvé une gomeria-lavadero qui a pu doucher le land.

   Jusqu’à COCHABAMBA nous avons soufflé sur une route très convenable avant de nous essouffler dans les bouchons de la ville!

   Pas de bivouac à chercher….Nous avons programmé notre tartine pour rejoindre le “Séminario San Paolo” aux pieds du Jésus le plus haut du monde (il a quelques centimètres de plus que celui de Rio). Ce bivouac nous le connaissions pour y avoir passé un peu de temps en août dernier avec Maud et Seb.

   Nous retrouvons notre place, à côté de la maison d’un jeune couple et de leurs deux enfants que nous avions connus l’an dernier.

                                                     

   Lundi 6 mai nous prévoyons de passer la journée en ville pour faire des achats en prévision de l’altitude (anti-gel etc…). Nous découvrons dans la journée qu’il y a des “bloqueos” et des manifestants sillonnent la ville. Nous installons notre Q.G  dans un superbe petit bar où nous dégustons tout plein de choses délicieuses…

         

   Mardi 7 mai. Nous tenterons pendant 3 heures de trouver une issue pour sortir de Cochabamba, sans résultat. La police nous dit que la situation doit durer toute la semaine! Nous retournons nous poser dans “notre” séminaire…et rejoignons très vite notre Q.G.

                         

   Mercredi 8 mai. Un long we s’annonce en France mais pour nous aussi…