LA DOUANE BOLIVIENNE VEUT CHIPPER NOTRE BUFFLE!

  Lundi 22 avril, nous prenons la route de la Bolivie après avoir passé du temps à Corumba,  papoté ici et là, fait les dernières photos, “visité” quelques boutiques. La frontière étant à quelques kilomètres nous prenons le temps.

   Nous sortons du Brésil après y avoir passé si peu de temps mais l’objectif était de découvrir le Pantanal. Les Brésiliens sont adorables et vraiment notre souhait de revenir dans ce magnifique pays est très fort.

   Les formalités de douane sont très vite faites et nous repartons avec, pour la première fois une preuve que notre véhicule quitte bien le territoire. C’est super! pourquoi toutes les douanes ne font-elles pas çà? se dit-on en nous dirigeant vers la douane de Bolivie.

   Rien à dire et tout va bien donc c’est au petit trot que nous allons nous occuper du buffle.

   Le bureau n’est pas très sympa mais la clim est agréable et nous ignorons que nous allons en profiter un très long moment!

   Le douanier, un homme qui semble très calme mais pas très souriant nous propose de nous asseoir. Je n’aime pas m’asseoir dans ce genre d’endroit…donc Alain se cale dans un fauteuil pendant que le douanier scrute son écran, détaille avec minutie le passeport d’Alain et insiste pour que je m’installe dans l’autre fauteuil….d’accord! mais juste au bord alors!

   Il nous demande la copie de la sortie de Bolivie qui date d’Août 2012. Nous n’avons aucune copie car aucune douane ne nous a remis ce genre de documents depuis 2 ans. Il veut connaitre le nom de la douane d’où nous sommes sortis de Bolivie et la copie de la sortie du Chili puisque c’est le pays où nous sommes allés ensuite. Hélas! nous n’avons rien à lui donner.

   “Vous n’allez nulle part avec votre véhicule car il n’est jamais sorti de Bolivie en 2012!” Alain me chuchote “on retourne au Brésil puisque c’est comme çà!”. T’as entendu? on ne va nulle part!

   Courageusement nous allons chacun notre tour monter au front avec explications, arguments etc….Il veut nous croire mais nous on sent bien que la situation s’enlise! On pense à l’ambassade…Il nous observe discrètement…(houlala! je pense aux caïmans sous les ponts de la piste du Pantanal). On ne sait vraiment plus quoi faire ni quoi lui raconter et si nous n’avons pas paniquer c’est parce qu’il faut nous sortir de là et avec notre buffle! Aaaaaah! jamais sans not’buffle!

   A un moment le douanier sort du bureau alors je propose à Alain que si ça tourne mal je peux faire une crise, un truc impressionnant du genre il faut appeler nos enfants en urgence….Mais finalement faire l’idiote me va bien….soudain je pense à la copie du douanier Brésilien et c’est (on se contient) calmement que nous lui montrons ce document qui est unique en son genre! Mmmmmmm! dit-il…et voilà qu’il repart avec tous les documents (on aurait pas du faire une copie?).

   Qui a dit que le temps passe vite?

   Il revient, toujours aussi calme mais plus souriant, avec un document régularisant notre situation! Wahou! hein? quoi? qui nous parle?

   Il nous souhaite “bon voyage” tout en nous conseillant d’exiger maintenant une copie de l’autorisation de sortie, à chaque douane. Promis! juré! on peut y aller? Alain me dit “et le contrôle sanitaire”? ah! oui c’est vrai donc je lui pose la question qui semble le faire descendre de la lune….Il hausse les épaules et nous dit c’est bon partez! Z’êtes certain m’sieur? heu…oui d’accord on file!

   Et c’est à une vitesse folle (si si) que nous entrons pour la seconde fois en Bolivie et il est déjà l’heure de trouver un bivouac.

   Puerto Suarez et plus précisément la cour de l’hôpital nous offre “l’hospitalité pour la nuit”.

   Balade au petit matin avant la canicule!

                  

   Mais aussi quelques courses, un peu d’argent, un petit coup de fil pour prendre des nouvelles de papa en attendant qu’il puisse de nouveau lire le blog et nous reprenons la route pour Agua Calientes.

   La chaleur est difficilement supportable et les moustiques insupportables! Nous pensons rester 2 jours pour profiter de la baignade et nous remettre de nos émotions…

   Le lieu est enchanteur mais la température de l’eau à 40° nous repousse, dommage les sables mouvants semblent beaucoup amuser plusieurs familles de Ménnonites venues camper. Nous allons papoter un moment avec un couple d’allemands, uniques voyageurs rencontrés depuis le début de ce nouveau tour.

                         

   L’idée de rejoindre Santiago de Chiquitos nous séduit et nous quittons Agua Calientes et ses eaux bouillantes.

   Mercredi 24 en fin de matinée nous faisons escale à Robore, c’est le moment pour nous de reprendre nos habitudes Boliviennes en faisant “almuerzo” et pour 3€ environ nous aurons deux menus complets.

                          

   Nous sommes, ce soir, tranquillement installés sur la place du village de Santiago de Chiquitos et du land nous profitons de la messe retransmise par haut-parleur!

                         

    

   Le Lonely “dit” que nous sommes à 15mn à pieds du belvédère mais devenus prudents nous préférons faire un bout de chemin avec le land….Une grotte doit indiquer le début du sentier. La piste étant défoncée  et après 20 mn de galère nous capitulons, choisissant une balade dans le village et un arrêt internet.

     

   Un taureau à genoux devant un buffle blanc…..hé!hé! vraiment impossible de résister!!